Bonjour les jeunes parents !
Voilà, ça y est le petit va bientôt faire sa première rentrée scolaire... Ouch ! Déjà ! Il a grandit trop vite !
Et puis autour de vous vous avez peut-être entendu plein de choses sur l'école du coin qui est "bien mais..." ou la voisine qui a choisi l'école à la maison, ... la copine de la copine qui est remplaçante et qui a dû gérer des classes de 30 petits... Un peu le fouilli toutes ces infos !
Alors comment s'y retrouver pour choisir un établissement qui soit en cohérence avec nos valeurs, qui répondent pleinement aux besoins de mon petit... Autant de questions que tout parent est en droit de se poser !
Et si on faisait le point ?
En commençant par connaître tous les modes d'enseignements qui s'offrent à nous.
Puis, et comme je sais que la majorité d'entre nous se dirigera vers l'enseignement public ou privé sous contrat, je vous proposerai de faire un petit point sur l'école maternelle (les 3 niveaux, le programme, les activités).
Enfin, je vous listerai quelques questions clés à vous poser ou à poser à l'école quand vous les rencontrerez.
Commençons par les modes d'enseignement qui s'offrent à nous à ce jour :
Rappelons que depuis 2019, l'instruction est obligatoire dès 3 ans, ce qui laisse donc la possibilité de choisir entre :
1/ L'école publique :
Il y en a des très bien, des écoles qui prennent soin de nos enfants, qui sont à leur écoute et organisent des activités ludiques. L'école de mes enfants est tout à fait dans cette optique. L'an passé, en moyenne section, ils ont fait de la couture par exemple ! Cette année, en petite section, c'est une maitresse, bientôt en retraite, qui a proposé une activité de bain des poupons : une activité ludique, intéressante et qui va au delà des genres. Regarder par ici : "Le bain de bébé!" (https://www.specialitedunemaman.com/2020/09/30/le-bain-de-bébé/). Une école qui développe l'entraide entre les élèves.... OUI il existe de très bonnes écoles publiques!
Il n'est en revanche pas possible de choisir un établissement public plutôt qu'un autre, puisque l'accès à ces établissements est assuré par secteur géographique, toujours dans l'optique de proposer une offre d'enseignement la plus égalitaire possible.
2/ L'école privée sous contrat :
Une école privée dite sous contrat avec l'état touche des subventions, et l'Etat prend en charge les salaires des enseignants. Ce qui permet un accès à toutes les familles ou presque puisque les familles auront à payer une somme qui peut aller de 70 à 300 € par mois selon les établissements. Ces sommes couvrent notamment les salaires des autres personnels que les enseignants (l'Etat prend en charge uniquement les salaires des enseignants) et les frais de fonctionnement.
98% des écoles privées sous contrat sont de l'enseignement catholique. Alors oui, ces écoles dépendent de l'Eglise, toutefois, en accord avec l'Etat, elles sont ouvertes à toutes les confessions des élèves comme des enseignants. Donc accéder à une école privée sous contrat de l'enseignement catholique n'est pas un frein.
Les 2% restant sont laïques.
Ces établissements se doivent de respecter le programme scolaire de l'Education Nationale, au même titre que les établissements publics.
3/ L'école privée hors contrat :
Les écoles privées hors contrat avec l'Etat sont des établissements soit laïcs soit confessionnels de toutes religions. Ces établissements laïcs ou non, proposent des pédagogies dites alternatives. On a tous entendu parler des écoles Montessori ou encore des écoles méthode Freinet, il existe aussi des écoles bilingues, des écoles conçues pour les enfants HP (haut potentiel), mais aussi des enseignements classiques...
Les offres proposées par ces écoles en termes d'enseignement sont larges... MAIS cher ! Puisqu'elles ne reçoivent aucun financement par l'Etat, ces écoles ont un coût important. (exemple : une école spécialisée pour les HP - Haut potentiel, à Lyon : 6700€ / an en primaire. Une école Montessori à Saint Etienne : 4600 € par an pour un enfant....)
Vous trouverez ici des statistiques des différents types d'établissements hors contrat (Classés par confessions, pas pédagogies dominantes...)
: https://www.ecoles-libres.fr/statistiques/
A noter que :"L'établissement scolaire privé hors contrat n'est pas obligé de suivre les programmes, ni de respecter les horaires de l'enseignement public.
En revanche, il doit permettre aux enfants d'acquérir les connaissances du socle commun de compétences (défini par l'Education Nationale)" (extrait de service public.fr : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F33876)
4/ L'Instruction en famille (IEF), l'école à la maison
Actuellement "Tout enfant en âge d'être scolarisé et soumis à l'obligation d'instruction, c'est-à-dire qui a entre 3 et 16 ans révolus, peut bénéficier de l'instruction dans la famille" (extrait service public.fr : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F23429)
A savoir que pour accompagner leur enfant dans ce choix d'instruire en famille, les parents disposent de plein de ressources (Cned par exemple...) et associations pour les guider en fonction de leur besoin. Par exemple : http://association-unie.fr/. Et il en existe plein!
Ces enfants ne sont pas plus isolés ou plus malheureux que les enfants scolarisés.
Instruire en famille ne veut pas dire enfant isolé, j'ai observé des familles qui se sont organisées pour permettre à leur enfant une vie sociale : Je pense à Sabrina, qui assure l'enseignement en journée, travaille les soirs et les samedis, et propose à sa petite de 3 ans, le centre de loisirs chaque mercredi.
Instruire en famille ne veut pas non plus dire, femme ou mari qui ne travaille pas : j'observe aussi des couples qui travaillent, et se sont organisés pour permettre l'IEF: certains travaillent les soirs et week end, d'autres en postes, et d'autres aussi en horaires de bureau: l'école à la maison est assurée en fin de journée. Les enfants sont gardés par les grands parents quand les parents sont au travail.
Ce mode d'enseignement n'est pas coûteux et est accessibles à tous.
Il permet de choisir la méthode pédagogique. Il permet d'assurer l'enseignement pour les parents qui voyagent aussi, ou pour répondre également aux besoins spécifiques de l'enfant s'il y a lieu (HP, Autisme, enfants Dys...).
Les familles en IEF sont contrôlées à minima 2 fois / ans, conjointement par l'Académie et la mairie dont ils dépendent.
Ce mode d'enseignement est malheureusement mis en péril actuellement. Pour les parents intéressés, par l'IEF, je vous invite à suivre de près l'évolution de l'IEF en vous rapprochant des associations dédiées.
L'école maternelle
Comme je sais que la majorité d'entre nous se dirigera vers l'enseignement public ou l'enseignement privé sous contrat, je vous propose un point rapide sur l'école maternelle :
Elle se déroule sur 3 années :
- PS : Petite Section
- MS : Moyenne Section
- GS : Grande section
A noter que certaines écoles proposent la TPS : Très Petite Section pour les moins de 3 ans. C'est intéréssant pour réaliser une intégration progressive, en commançant en TPS 2 matins par semaine par exemple.
A noter aussi que dans les petites écoles, il y a souvent des classes multiniveaux. Par exemple, dans l'école de mes garçons, il y a 2 classes : une PS/MS et une MS/GS. Dans le village voisin, l'école maternelle compte une seule classe !
Le fait d'être en multiniveaux n'est pas gênant, car les enseignants adaptent les activités ou exercices à chaque niveau, et développent aussi l'entraide entre les élèves.
Le programme de Maternelles s'étalent sur les 3 années, c'est un ensemble d'apprentissages. En PS, les enfants sont surtout en phase de découverte, la MS permet de rentrer plus dans les apprentissages, et la GS est une année qui prépare à l'entrée en CP.
Pour plus de détails : retrouvez ici le programme de l'Ecole Maternelle (lien Education Nationale).
En école maternelle, les enfants apprennent à compter, à écrire, oui, le geste graphique aussi, mais pas que ! Ils font de la peinture, des dessins, du jardinage, de la cuisine, des jeux de société, de la motricité, de la lecture, du sport, de la trotinette, des ateliers autonomes, des projets, ils prennent soin d'animaux (des lapins ici)... C'est très riche et varié !
Quelques questions clés à vous poser ou à poser à l'école
Quelques soit l'école ou les écoles qu'on cible pour notre petit, je pense que certaines questions sont importantes pour s'assurer que l'établissement est en cohérence avec nos valeurs.
Ces questions, on peut les poser lors des journées portes ouvertes (souvent organisées en mars / avril), ou lors d'un RDV.
Visiter l'école me semble indispensable : alors dans le contexte actuel, il est peut être possible de visiter sur Rendez-vous ou à l'occasion de visite virtuelle (à voir avec l'école).
Place aux questions :
- Quel est le nombre d'enfants par classe ?
- L'enseignante est aidée par un ou plusieurs ATSEM ? (Agent territorial spécialisé des écoles maternelles : ces professionnels de la petite enfance assument une triple fonction éducative, d’aide pédagogique et d’entretien, un soutien pour les enseignants)
- Quelle est la journée type des enfants ? La semaine type ?
- Comment est la cour : bétonnée uniquement ? avec un peu d'herbe ? il y a un espace calme ? => A mon sens, la cour doit être de qualité : grande, avec des espaces de jeux, un peu d'herbe... de quoi permettre aux enfants de se défouler et de prendre réellement l'air !
- Comment se déroulent les siestes ?
Si mon enfant ne fait plus la sieste, lui est il imposée de "dormir" ? Si non, un temps de repos plus court lui est-il proposé, puis / ou un temps calme ? Doudous et sucettes sont-ils acceptés ? (Pour moi, si un enfant en a besoin, on se doit de les accepter.)
- Est-il possible de réaliser une rentrée progressive ? (par exemple en commençant uniquement les matins, puis petit à petit les journées entières)
- Comment la séparation avec le parent le matin est acceuillie : on "force", quitte à laisser pleurer l'enfant ou on laisse le temps à l'enfant, on permet au parent d'accompagner son petit ? Dans le contexte actuel, les parents des enfants en PS, qui font donc leur 1ère rentrée scolaire, sont-ils acceptés pour accompagner leur enfants au moins les 1ers jours ?
- Les "évaluations" du comportement sont-elles pratiquées, si oui, pourquoi ? Comment ? => Vous vous doutez que je suis totalement contre, instaurer des feux rouges / feux verts (par exemple) du comportement revient à juger l'enfant, il ne fonctionnera alors plus pour lui, mais par crainte du feu rouge...
- Les punitions sont-elle pratiquées ? => Il en va de même pour les punitions, les enseignants en maternelles savent que les jeunes enfants ne maîtrisent pas leurs émotions, donc il est intéressant de savoir comment une crise de colère va être accompagnée (des pistes ici et là).
De la même manière, concernant un comportement inacceptable (taper, pousser, mordre...), là aussi savoir comment le comportement est géré est intéressant : l'enfant est-il puni ? privé de récré ? ou autre ?... => Vous vous doutez que ces pratiques ne sont pas acceptables, à 3 ans l'enfant qui se voit par exemple privé de récré, ne fait pas le lien avec son comportement inacceptable. Et se voit privé d'un moment important pour lui : prendre l'air, jouer avec les copains... il doit ressentir une grande injustice, et beaucoup de colère... alors, son comportement dérangeant sera renforcé et non supprimé...
- Comment éviter qu'un enfant s'ennuie ? Si l'enfant s'ennuie, va t-on lui proposer des activités complémentaires, ou s'il va plus lentement que les autres, va t-on lui proposer des activités qui lui permettent d'évoluer et d'apprendre sans se sentir "en échec"? (on évoque là la pédagogie différenciée : pour en savoir plus : Definitions (ac-besancon.fr))
- Cantine : l'enfant est-il "forcé" à finir son assiette ?
- Communication avec les enseignants => Je pense qu'il est important de demander aux enseignants les moyens disponibles pour les parents pour communiquer avec eux, tant sur les points forts que sur les axes d'amélioration de l'enfant dans sa vie scolaire et ses apprentissages (cahier de liaison, rendez-vous au besoin,...)
Globalement, il s'agit de savoir dans quelles mesures l'enfant est accompagné dans son individualité, dans ses forces et ses axes d'amélioration, et comment cela est partagé avec les parents.
Vous noterez que je ne parle pas de points faibles, mais d'axes d'amélioration. L'enfant, comme l'adulte, ne peut pas être fort de partout, il ne s'agit donc pas de le comparer ou de le challenger. L'école doit rester un plaisir. Les axes d'amélioration sont pour lui et non par rapport aux autres, vous me suivez ? 😉
D'autres questions vous viennent peut être également ! N'hésitez pas à m'en faire part, je les ajouterai à cette liste.
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👉 Pour préparer votre petit à sa première rentrée, je vous invite à lire ou relire cet article : Comment préparer mon petit à sa première rentrée
👉 Au début, ça ne sera pas forcément évident, il faudra un temps d'adaptation, ce qui est normal. Je vous invite à lire ou relire cet article :
👉 Et bien sûr à tout moment, je suis à votre écoute pour vous aider, vous donner des pistes de réflexion si vous en ressentez le besoin.
A bientôt
Elise
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