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Faire face aux réflexions sur notre parentalité...

 

Bonjour les mamans et les papas! 

 

Vous le savez comme moi, en tant que jeunes parents et quelques soient nos choix, nous sommes confrontés à des tonnes réflexions sur nos façons de faire.... 🙄 par les proches, parfois par de parfaits inconnus, et même par des professionnels de santé...

 

Alors comment réagir, comment faire face à ces réflexions,

pour ne pas se sentir attaqués et même parfois blessés ?

 

C'est la question que j'ai posée il y a quelques mois sur ma page Facebook... et vous avez été nombreux à partager les réflexions auxquelles vous faites face.

J'ai donc pris le temps de rédiger cet article, en reprenant chacune des reflexions que vous avez listé.

Et il y en avait beaucoup ! 😅

 

Dans cet article, je vous propose des pistes pour faire face aux réflexions qu'on peut subir.

 

Pour cela, je pense qu'on peut commencer par se demander pourquoi ces réflexions ? Qu'est ce qui pousse une personne à se permettre de nous faire des réflexions ? ... Que vit-elle pour se sentir obligée de faire ces remarques ?

De plus, tenter de faire changer de regard sur l'éducation est très difficile. On a tous pu constater qu'une approche "par la démonstration" ne marche pas vraiment... (expliquer les études sur le développement du cerveau de l'enfant par exemple, dans le but de faire changer d'avis... ne marche pas).

 

A mon sens il ne faut pas blâmer ces personnes.

Si on prend du recul, que se passe t-il dans la tête et dans le cœur de la personne qui émet ces réflexions? Souvent, ça les ramène à leur propre enfance.

Souvent quand une réflexion est apportée comme par exemple un "Mais pourquoi tu fais comme ça ?"... Ce "pourquoi" n'est pas pour nous... ce "pourquoi" est bel et bien le pourquoi de la personne, de ce qu'elle ressent au fond d'elle... finalement, elle se projette en nous voyant agir autrement... car cela la touche dans son cœur... et ça n'est pas facile d'être en paix avec ses propres frustrations ou sa propre histoire... De plus en acceptant une autre façon de faire que celle qu'elle a reçu enfant, la personne accepte de remettre en cause l'amour inconditionnel qu'elle a reçu de ses parents... elle accepte de se remettre en cause en tant que parents également ! C'est quelque chose de très difficile voir même insupportable. Et puis bien souvent, les personnes manquent de moyens... et ne savent pas quoi faire d'autre pour gérer une situation. C'est assez angoissant finalement!

 

De plus, l'influence des "attendus" de notre société est énorme. Le regard porté sur les enfants est un regard d'adulte, sans se mettre à la place de ces petits êtres en plein développement. Le regard porté sur le rôle de parent est très difficile également, car on attend beaucoup de nous en tant que parents.

Il n'est pas facile de sortir de ces schémas, qui sont tant ancrés dans notre culture.

 

Je vous invite donc à prendre du recul, car finalement il ne s'agit pas de critiques ou d'attaques, mais bel et bien d'incompréhensions de la personne qui émet une réflexion, une incompréhension qui la met face à ses propres peurs, à sa propre histoire.

 

Même si ça n'est pas facile, je vous invite à appliquer l'un des accords Toltèque : "Ne le prend pas personnellement". Apprenons à construire notre parentalité en se détachant de l'impact de ce genre de réflexions et en se rappelant que ce type de réflexions appartient à la personne, à son histoire...

 

Bon, maintenant que vous savez tout cela, on rentre dans le vif du sujet !

Comment répondre ?

 

Et bien avec empathie... ah celle-là elle ne nous quitte plus hein ;-).

L'empathie fait de la magie ! Une personne qui se sent comprise (même dans les cas dont on parle ici !), sera bien plus prête à écouter!

Allez, vous êtes prêt ? Alors, on souffle un grand coup, et je vous propose qu'on crée nos forces ensemble pour répondre avec empathie et fermeté à la fois !

 

L'idée c'est donc de ne pas chercher à convaincre, on l'a constaté ça ne fonctionne pas, car chacun reste sur ses idées. On va écouter.... oui oui on va écouter, sans prendre la réflexion pour nous (rappelez vous : "Ne le prends pas personnellement"), et on va accueillir...

 

Prenons un 1er exemple :

- "Elle ne mange pas dans l'ordre ! "

=> "Oui, je comprends (empathie:  je comprends ce que tu ressens toi qui me fais cette réflexion), (je poursuis avec une explication qui montre à quel point j'ai compris la personne) dans notre société on aimerait que nos enfants sachent tout de suite manger les repas en suivant l'ordre prédéfini par les adultes. (j'emploie le "on" qui permet de généraliser, personne ne se sent ainsi viser...) (généralement, la personne va hocher de la tête en fronçant les sourcils, elle se sent comprise, car on a levé la "honte", ce quelque chose qui le gène et sur lequel son regard se bloque)

(Maintenant, elle est prête à écouter, même un tout petit peu... alors je peux donner mon optique, toujours avec l'emploi du "on") Je te propose qu'on la laisse grandir, et surtout qu'on lui fasse confiance pour en douceur aller vers cet ordre tant attendu le jour ou elle souhaitera. "

 

On peut faire une réponse qui commence par " je comprends " ou " c'est vrai que"... suivi de la croyance ou l'apriori. Puis on ajoute le "risque" qui peut être perçu par le "on". Pour enfin conclure par notre solution à nous, amenée avec douceur. Et enfin on peut remercier de la remarque et éventuellement confirmer notre capacité à faire les choses par un " je te remercie pour ta remarque" on peut ajouter : "nous allons gérer cela. "

 

Vous m'avez suivi? 

 

J'ai fait preuve d'empathie, la personne se sent comprise. J'emploie le "on" qui généralise, et donc évite toute forme d'accusation qui aurait pour conséquence de braquer la personne.

J'ai donc accueilli la réflexion, je me suis connectée à la personne, elle s'est sentie comprise, elle a pu d'ailleurs se "vider" de ses propos. Et j'ai soufflé avant pour ne pas prendre personnellement cette réflexion.

Petite astuce d'Isabelle Filliozat pour ne pas prendre pour soi : imaginez que ces propos arrivent dans un bol imperméable, et nous, on respire pour rester calme et ne pas générer du stress en plus, ne pas se sentir attaqués.

 

Parfois il faut aller plus loin dans l'échange pour comprendre où la réelle gêne se trouve mais déjà ce que je vous propose ici devrait aider à clore ce genre d'échanges, en douceur. Rappelez-vous qu'il ne sert à rien de tenter de convaincre... l'empathie est un allié de choix pour ouvrir les cœurs et les esprits!

 

Maintenant, que vous connaissez le schéma de réponse, je vous propose de reprendre chacune des réflexions que mes lecteurs Facebook m'ont évoqué pour vous apporter des idées de réponses.

 

Ah oui, ça n'est pas facile ne de pas prendre personnellement, et de savoir répondre tel que je vous le propose... et c'est pour cela que j'écris cet article, pour qu'ensemble, on se crée des forces pour faire face! et pour qu'ensemble, on crée notre "bol imperméable". Je vais tenter de vous apporter des pistes faciles à utiliser pour se sortir de ces situations. Avec un peu d'entrainement, ça se gère. 😉

 

- "Tu devrais lui mettre son pull" ou "Elle n’a pas froid ??" => "Il est vrai qu'il ne fait pas chaud, je lui ai proposé elle ne désire pas le mettre. Il est important qu'elle apprenne à reconnaître les signaux de son corps quand elle a chaud ou froid. Je te remercie pour ta remarque."

 

- "C'est pas elle qui commande" ou "Vous pouvez lui mettre des limites" ou "Un bébé ça s'éduque et c'est à toi de faire la police, c'est pas à lui de décider" => "C'est vrai qu'on aimerait beaucoup de que nos enfants obéissent et respectent les limites, sans ça on peut se demander qui est aux commandes! De plus on peut se sentir agressé par le comportement de son enfant. (La personne va surement froncer les sourcils et faire oui oui de la tête! Isabelle Filliozat nous explique que la peur de " Perdre les commandes" est présente chez beaucoup d'adultes) Alors pour se faire, moi je me positionne en accompagnant, en guide, pour amener en douceur une collaboration, développer un esprit d'équipe. Je te remercie pour ta remarque, mon mari et moi allons gérer cela.

 

-"Tu es laxiste" => "Oui, c’est quelque chose qu’on entend. On a longtemps cru qu’un enfant serait dans la toute puissance s’il ne rencontrait pas d’autorité en face de lui. Le laxisme est une forme de violence envers les enfants car cela inclut de n'absolument pas guider ou accompagner l'enfant dans son développement. Nous avons choisi d'être son guide, de l'accompagner, de l'aider dans son développement, par la douceur et l'empathie. Je te remercie pour ta remarque, mon mari et moi allons gérer cela. "

 

- "Il a 3 mois, il est temps de cesser ton allaitement" ou "Quoi, à presque 2 ans tu l'allaites encore ??" ou "Tu l’allaites encore ??" ou "Jusqu’à quand tu vas l’allaiter !" => "C'est vrai qu'un allaitement de plus de 3 mois peut sembler long. On peut penser que la mère en a marre ou que l'enfant n'en a plus besoin d'un point de vue nutritionnel. Et parfois les adultes sont gênés des voir un grand bébé qui tête encore. Nous avons fait le choix de cet allaitement, je te remercie pour ta remarque et je comprends tes inquiétudes. Mon bébé et moi allons gérer."

 

- "Moi à ta place..." ou "Tu fais comment ? Ah bon ? Moi j’ai fait comme ça, c’est comme ça qu’on faisait. Pourquoi tu fais pas comme ça ?" => Pas facile! Je pense qu'on peut aborder les choses par une réponse très générale. Suivant les conseils d'Isabelle Filliozat, je peux répondre par une réponse passe-partout "Oui, C’est difficile d’être parent ! C'est vrai qu'on faisant comme ça avant", puis j'enchaîne doucement avec mon approche"je te te remercie pour ta remarque, je vais y réflechir et adapter mon mode de fonctionnement si j'en ressens le besoin".

 

 -"Quoi? Il n’est pas propre à presque 3 ans ?" => "C'est vrai qu'on aimerait que les enfants acquièrent rapidement la propreté. Chaque enfant a son propre rythme. Respectons celui de mon petit. Je te remercie de t'en inquiéter."

 

- "Quoi il ne fait pas encore ses nuits ?" =>"C'est vrai qu'on aimerait qu'un enfant fasse vite ses nuits. C’est dur d’être parent ! Se lever la nuit c’est éprouvant. Je lui fais confiance, il va apprendre à faire de belles et longues nuits."

 

- "Vous lui parlez comme à un adulte" => "Oui on peut croire qu'un enfant ne peut pas comprendre le langage et le vocabulaire des adultes. C'est vrai qu'il ne réagit pas comme on le voudrait quand on lui fait une demande ou une remarque, ça peut nous faire penser qu'il ne comprend pas. Pour l'aider à développer son vocabulaire et sa compréhension du monde, nous avons choisi de lui parler le plus distinctement possible. Je vous remercie pour votre remarque, nous allons gérer."

 

-"Vous jouez trop avec elle, du coup elle vous sollicite trop, c’est trop fatiguant pour vous! Vous devriez penser à vous" ou "J'ai l'impression qu'il ne joue jamais seul cet enfant ... toujours collé à toi !" => "Oui, c’est difficile d’être parent ! Il faut être disponible pour nos enfants, on peut croire que cela est épuisant d'être tout le temps à jouer avec eux. Et puis c'est vrai, on peut se demander s'il va apprendre à jouer seul, à être plus autonome. Petit à petit nous l'amenons à l'autonomie, et plus nous serons présents pour lui dans son jeune âge plus il gagnera en confiance pour gagner en autonomie et justement moins nous solliciter. Je vous remercie de vous en inquiéter, nous allons gérer."

 

-"Quoi tu lui coupes ses saucisses/ses frites/sa pizza...il ne peut pas manger à la main comme tous les enfants ?" => "C'est vrai que ça nous donne du travail en plus de couper ses frites ou sa pizza. On pourrait croire que ça réduit son autonomie. Je te remercie pour ta remarque, mon mari et moi nous allons gérer."

 

- "Il faut lui éplucher et lui couper ses fruits" => "C'est vrai que cela peut sembler plus confortable pour l'enfant pour déguster ses fruits. Il apprécie également de découvrir la texture du fruit, sa peau, de pouvoir toucher le fruit en entier. Je te remercie pour ta remarque, nous allons gérer."

 

-"Il a 11 ans et tu lui prépares encore ses tartines" => "C'est vrai qu'à 11 ans déjà, il pourrait gagner en autonomie. On attend d'un enfant de cet âge qu'il fasse beaucoup de choses par lui-même. Et finalement, peut-être que c'est un moment unique de partage entre moi, sa maman et lui. Je te remercie pour ta remarque."

 

-"Il est 20h30, il n'est pas encore couché, il va être fatigué et vous n'avez pas de soirée pour vous !" ou "Elle est complètement décalée" (bébé de 7 mois, qui s’endort tard et se réveille tard, maman en congés parental, donc à son rythme) => "C'est vrai que laisser l'enfant se coucher plus tard ou gérer son besoin de fatigue de façon autonome peut être perçu comme envahissant pour la soirée des parents, et peut sembler générer de la fatigue pour l'enfant. Finalement, c'est une forme d'acquisition de l'autonomie qui peut faire peur. Je te remercie pour ta remarque, mon mari et moi allons gérer."

 

-"Vous, quand vous étiez petits vous vous endormiez seuls" ou "Tu restes avec lui jusqu'à ce qu'il s'endorme, c est pas normal !! ??" ou "Tu ne devrais pas dormir avec ton bébé, tu ne lui rends pas service." => "Oui, on pourrait croire qu'on ne rend pas service à un bébé en le laissant s'endormir avec son papa ou sa maman. On aimerait que les petits arrivent à se calmer/s'endormir tous seuls. C'est un long apprentissage que de savoir s'apaiser seul. Plus on sera présent pour lui, pour l'accompagner et répondre à son besoin, plus il gagnera en confiance en lui et en apaisement. Je te remercie pour ta remarque, mon mari et moi allons gérer."

 

- "S'il pleure comme ce soir, c'est non pour le garder demain" => "C'est vrai que c'est difficile et éprouvant d’entendre un bébé pleurer, on ne sait pas comment répondre parfois à ces pleurs. D'ailleurs on aimerait que les petits arrivent à se calmer tous seuls. Si jeune, on sait maintenant qu'il a besoin d'être accompagné pour se calmer. Parfois un simple câlin peut l'apaiser."

 

- "Oh il pleure, il doit avoir faim" => "C'est vrai qu'un bébé qui pleure, on peut penser qu'il a faim. Parfois il aussi besoin d'un câlin ou de réconfort, les pleurs ne sont pas guidés que par la faim. Je te remercie pour ta remarque, mon mari et moi allons gérer."

 

- "Laisse-le pleurer un peu sinon tu t'en sortiras jamais" ou "il faut le laisser pleurer" => "On ne sait pas comment répondre parfois aux pleurs d’un bébé, c'est vrai que c'est difficile et fatiguant d’entendre un bébé pleurer. D'ailleurs on aimerait que les petits arrivent à se calmer tous seuls" ou "C'est vrai qu'en le laissant pleurer on pourrait croire que le parent sera soulagé" puis on peut enchaîner "On sait maintenant que laisser un bébé pleurer est néfaste, car cela lui génère un stress énorme, plus il sera accompagné, plus il gagnera en confiance en lui. Je te remercie pour ta remarque / de t'en inquiéter, nous allons gérer."

 

- "Elle a gagné !" (quand on prend bébé dans nos bras et qu’on ne la laisse pas pleurer) => " On peut croire que l'enfant tente de nous manipuler par ses pleurs. C'est vrai que dès que je l'ai pris dans les bras elle a cessé de pleurer. On pourrait croire alors qu'elle a "gagné". On sait aujourd'hui un bébé qui pleure exprime un besoin : un besoin de réconfort, un besoin d'être rassuré,... On sait également que le contact physique, le câlin, provoque la production d'hormones qui calment. En ce sens, nous faisons le choix de lui permettre de produire ses hormones du bien être et de l'apaiser. Je te remercie pour ta remarque, mon mari et moi allons gérer." (parfois, un peu de démonstration peut permettre de répondre calmement à ce type de remarque).

 

"Quand même, on en fait trop pour les enfants maintenant...avant c'était pas comme ça" et "On n'en est pas morts" => "Oui, c'est vrai avant on fonctionnait différemment, et cela bien heureusement ne nous a pas tués. Aujourd'hui, on sait beaucoup plus de choses sur l'enfant, son développement, son comportement. Cela nous permet d'ajuster nos propres attitudes pour les accompagner à grandir. Je te remercie pour ta remarque, mon mari et moi allons gérer." 

 

- "S'il est sage il aura un bonbon" Ahhhh la sagesse... une valeur qu'on attend de nos enfants.. mais qui est capable d'être sage finalement... je connais peu de monde qui en est réellement capable. Le mot sage, en éducation, se veut désigner un enfant dont le comportement est approprié, allez ok, on pense comme ça pour mieux faire face à cette réflexion ! => "On peut croire que si un enfant adopte un comportement approprié, il peut se voir récompenser d'un bonbon. Mais cela valorise t-il vraiment son comportement? Nous offrons des bonbons pour faire plaisir, pas en contrepartie de quelque chose. Je te remercie de ne pas donner de bonbon en récompense. Merci

 

- "Il est tout sale, tu devrais avoir honte" (témoignage de la maman : Mon fils est très speed tres éveillé donc forcement il se salit tres vite, des peluches de vêtements ou de doudous partout des cheveux aux orteils alors quand vient le moment de le nettoyer il se laisse pas faire et après tout ce ne sont que des petites bouloches, le bain du soir enlèvera tout en 2 secondes, mais non je suis une mère qui ne lave pas son enfant je devrais avoir honte) => "C'est vrai qu'on pourrait croire que je le néglige en n'enlevant chaque peluche à chaque fois qu'il gambade, je te remercie de t'en inquiéter. Dans une optique de motricité libre, j'ai fais le choix de le laisser se promener où il le souhaite et tant pis pour le poussière. Mon mari et moi privilégions son épanouïssement aux bouloches de poussière. Heureusement chaque soir un bon bain et hop il est tout propre! Merci pour ta remarque, nous gérons."

 

- "Quand est-ce que tu laisses ton bébé ?" (à garder chez un tel ou un tel) => "C'est vrai qu'on pourrait croire que je ne lui rends pas service en le gardant avec moi, on peut croire qu'il ne sera jamais autonome. Je te remercie de t'en inquiéter. Mon mari et moi allons gérer, et actuellement nous faisons le choix de la garder avec nous." On peut éventuellement ajouter un peu de démonstration de type "il est démontré que la maternage renfonce la confiance en soi, et sera bénéfique à l'enfant pour gagner en autonomie de façon plus douce et plus durable".

 

- "C’est le rôle de maman de se lever la nuit pour consoler bébé." (sous entendu, oas celui du papa) => "Oui, C’est difficile d’être parent ! et puis c'est vrai qu'avant on fonctionnait différemment, on attendait de la maman le maternage et du papa l'autorité. Aujourd'hui le rôle du père a beaucoup évolué, et on sait beaucoup plus de choses sur l'importance du lien d'attachement entre un père et son enfant. Et parfois l'enfant a plus besoin de papa que de maman. Je te remercie pour ta remarque, mon mari et moi allons gérer."

 

  

Questions posées à l'enfant : 

- "Pourquoi tu ne me fais pas de bisous, je suis gentille moi, si tu me fais un bisous je te donne un bonbon." => Si les remarques s'adressent à l'enfant, mais que vous ne voulez pas froisser la personne, à mon sens, le mieux est de changer de sujet pour couper la conversation (oui oui couper la parole de la personne!). Puis dans un second temps, quand vous êtes seuls avec votre petit vous pouvez lui rappeler vos valeurs à vous et expliquer pourquoi la réflexion qu'il a recu n'a pas de sens, sans pour autant accuser la personne : "Tu sais, papi s'est trompé, les cadeaux sous le sapins ne sont pas conditionnés par quelque chose…. / Il n'est pas mal poli de refuser de faire un bisou pour dire bonjour.... {puis d'alimenter par l'explication en lien avec vos valeurs}".

Ou, on s'adresse à l'enfant : "Tu souhaite faire un bisou à tonton ou pas ?", généralement la réponse de l'enfant suffit... mais la personne peut rebondir par un "Si tu me fais un bisous je te donne un bonbon" ou "S'il ne fait pas de bisou c'est qu'il est mal élevé" => "C'est vrai qu'on pourrait croire que mon enfant est mal élevé puisqu'il refuse de faire un bisou. Nous accordons beaucoup d'importance à respecter la volonté de nos enfants, et à lui apprendre la notion de consentement. Je te remercie de t'en inquiéter, mon mari et moi allons gérer."

 

On essaie de rester calme en formulant nos réponses, et on se souvient que ses mots vont directement dans un bol imperméable et ne nous atteignent pas!

 

Rappelons nous que chaque moment avec notre enfant est précieux,

ne doutons pas de nous! 

 

A bientôt!

Elise

Illustration réalisée par Jika 

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