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Ca ne se passe pas bien à l'école : mon petit de 3 ans et demi pleure, demande papa et maman... Que traverse t-il?

Bonjour les mamans et les papas, 

 

Aujourd'hui je vous partage mes pistes de réflexions menées en Septembre.

 

3ème semaine d'école, mon petit de 3 ans et demi traverse une période difficile :

Ca ne se passe pas bien à l'école : il pleure, demande papa et maman...

 

Dans cet article, je vais vous exposer ma pensée, et notre cheminement pour tenter de l'accompagner au mieux dans ce qu'il traverse. Même si la fatigue est là, en raison de la rentrée, et au fait de reprendre un rythme scolaire (donc se lever plus tôt par exemple), au rhume de la semaine précédente... je pense qu'il n'y a pas que la fatigue.

 

Voici notre cheminement pour comprendre ce qu'il traverse (il n'y pas forcement un ordre chronologique, car c'est un ensemble!)

 

1/ Voir sa maitresse, pour en savoir plus :

Nous avons la chance d'être dans une école très à l'écoute des enfants, une école bienveillante et qui est à l'écoute chaque enfant. Donc établir le dialogue avec les enseignants est très naturel.

 

J'ai donc posé quelques questions pour pouvoir mieux cerner son intégration à l'école :

- "Participes t-il aux activités?" "oui, même bien!"

- "Joue t-il avec les autres enfants?" "oui"

- "Est-il isolé ? seul?" "non"

- "Quand surviennent les pleurs?" "A des moments, comme des coups de blues."

- "A la récré, il joue avec des copains ou il est constamment avec son frère ?"  "Il cherche beaucoup son frère, mais on le voit également jouer avec d'autres enfants."  => Son frère est très protecteur et l'a beaucoup accompagné lors de ses débuts à l'école l'an passé. Il est clairement une de ses figures d'attachement. J'ai un grand respect pour leur relation, car ils sont très proches. Le fait que le petit cherche le grand à la récré, reste toutefois à "surveiller", car il est important qu'il crée ses propres relations sociales, qu'il ne soit pas en permanence "couvé" par son grand frère.

 

Nous sommes rassurés, car à l'école il trouve sa place. La question reste de savoir à quel point ce qu'il traverse impacte son bien être à l'école?

=> si je lui demande comment faire pour que ça se passe mieux à l'école, il me répond : "rester à la maison avec toi" ou "tu restes à l'école avec moi" ... Ce qu'il traverse est profond, quand je commence à partir, il me rattrape, et parfois les larmes viennent "tu vas me manquer maman"... (Il pourrait être tentant de simplement lui dire que l'école est "obligatoire", mais ça na résoudrait rien, au contraire, je pense que ça empirerait les choses... car au final il se sentirait incompris et pourrait voir l'école comme quelque chose de négatif. Il s'agit plus à mon sens de tenter de le comprendre et l'accompagner au mieux)

 

2/ Me relire!

J'ai relu mon article sur la séparation (https://www.specialitedunemaman.com/2020/01/04/séparation-comment-le-rassurer/), ce qui m'a permis de me remémorer des astuces.

 

=> mise en place dans son cartable d'un album photos : au début l'idée n'a pas trop retenu son attention, mais une fois mise en place le book photo a été super bien accueilli. Il l'a montré à ses ATSEM, à ses maîtresses. Je pense que c'est un outil qui le rassure vraiment!


=> mise en place dans son cartable d'un objet pour penser à maman : Quand je lui ai demandé si cela pouvait l'aider, la réponse a été : "hum moui"... ok, on progresse un peu!


=> mise en place pour la sieste à l'école, d'un t-shirt de papa. Idée qui vient de lui et qui semble être le plus important pour lui. Au final, il part même avec 2 t-shirt de papa!

 

=> lui reproposer également de lui laisser quelque chose de moi ou de son papa lors du temps d'accueil : l'idée de son papa de lui laisser un dessin qu'il fait à l'école avec lui est géniale! Cette idée à super bien marché l'an dernier, à voir cette fois. => pour le moment cette idée n'a pas retenu son attention.

 

=> lui reproposer de "nous mettre dehors" : un petit jeu de l'an dernier, qu'il aimait bien ! => un jeu qu'on lui propose, qu'il aime bien, petit à petit l'enthousiasme pour ce jeu est au RDV.

 

3/ Analyser, chercher à comprendre....

=> Je pense aussi que le confinement à eu un impact majeur sur les relations au sein de notre famille. Chez nous cela à renforcer les liens du couple, de la fratrie, de la relation parents / enfants. Les séparations s'en voient forcément plus difficiles.

Surtout que j'ai adoré être avec eux! j'ai adoré faire l'école à la maison, j'ai même hésité à faire l'IEF pour cette rentrée, mais nous avons fait le choix d'un retour à l'école; déja en raison de ma grossesse, et car l'école est super top! Ils font plein d'activités (jardinage, cuisine, s'occuper des lapins, yoga, massage...), et je me demande si j'aurai su en faire autant! 

 

=> Perturbé par la grossesse? oui surement, c'est un gros changement qui s'annonce, et même si nous faisons de notre mieux pour les préparer à l'acceuil de leur petit frère, cela les impacte forcement.

 

=> Inquiet par maman plus fatiguée (du fait de la grossesse) ? As t-il besoin de prendre soin de moi, de s'assurer que je vais bien? Il est vrai que j'ai exprimé plusieurs fois ma fatigue, en précisant que mon corps travaille h24 pour faire grandir leur petit frère. Toutefois j'ai aussi parfois exprimé le fait d'avoir de besoin de m'allonger car je sentais qu'il le fallait et j'ai dit à mon grand qu'en cas de malaise il appelle papa... Ca a pu inquiété mon petit... J'insiste donc sur le fait que ma fatigue est normale, car mon corps travaille jour et nuit pour faire grandir leur petit frère.

Le vendredi midi nous mangeons ensemble, à leur demande, pas de cantine. Un vendredi midi de septembre, je me suis allongée dans mon lit pour me reposer un peu, pendant que mes garçons jouaient tranquillement dans leur chambre... mon petit a pris soin de fermer la porte de ma chambre... pour me laisser au calme? oui certainement, il l'a déjà fait... il s'inquiète donc bien de mon bien être.

 

=> Nous leur avons proposer de faire une activité sportive le mercredi matin, si l'ainé était enthousiaste, mon petit lui beaucoup moins: "Je vais pas au sport, car je vais surveiller bébé" => Hum, aurait-il besoin de confirmer son rôle de grand frère? Besoin de se rassurer quant à sa place au sein de la famille ? =>  Nous avons déja parlé du fait qu'il va avoir une place spécifique car il sera et petit frère et grand frère! il avait bien aimé savoir cela! Je pense que nous devons resté vigilant sur ce point.

 

=> En initiant une démarche d'écoute active, voila ce qui est ressorti :

"Quand tu me déposes à l'école tu m'abandonnes maman".... ouch... dur! 

J'ai creusé un peu le lendemain, lors d'un moment au calme, j'ai ressenti un doute, car à mon avis il a y une peur de l'abandon, mais derrière il se cache autre chose : je lui ai donc demandé si il doute du fait que je l'aime, réponse sans appel : "oui"... Je lui ai donc redis que je l'aime!, accompagné d'un gros câlin. Il semble avoir besoin que je lui dise encore plus que d'habitude, je le ferai, j'aimerai tant lever ce doute dans son cœur.

 

4/ Approfondir ma démarche d'écoute active.... oui mais seulement, il n'est pas bavard, si je ne tombe pas "juste"... il se mure dans le silence. Bon je sais que ce silence signifie "non maman ça n'est pas ce que je ressens" ou "non maman, ça n'est pas MA solution".

Si je tombe juste, là il s'exprimera... au moins un peu.

 

Ok, ca m'amène donc à me demander :

Comment communiquer avec un enfant qui ne nous dit rien, qui se renferme sur lui-même ? Je me replonge donc dans mes ressources. C'est Isabelle Filiozat, qui m'apporte des pistes :

1-     Si l’enfant se renferme sur lui-même, commencer par exprimer notre gratitude : le remercier car en se refermant sur lui-même il a obligé le parent à se poser des questions. Cette étape montre à l’enfant qu’on a ouvert notre cœur, et l’incite à ouvrir le sien.

 2-     Je l’écoute, en me mettant à sa portée pour écouter ce qui se passe dans son cœur et dans sa tête : ne pas chercher à lui demander "qu’est ce qui ne va pas ?" ça va le bloquer !!! Mais lui ouvrir notre cœur, lui apporter de l’amour pour le rassurer, et lui dire "je t’aime, mais je vois bien que quelque chose te tracasse".

3-    Pour un enfant de 3/4 ans, jouer avec lui et "écouter le jeu", car dans le jeu il peut exprimer ce qui le tracasse.

 

Voila 3 belles pistes! Je les initie au fur et à mesure de l'avancement de notre observation et de l'accompagnement que son papa et moi lui apportons.

 

5/ Observer

Depuis plusieurs mois, il a besoin de moi à l'endormissement, je reste donc un bon moment avec lui pour qu'il s'endorme sans difficultés. Ce besoin, je sais d'où il vient, j'ai vécu une "sale" période fin 2019, suite à mon départ d'une entreprise qui s'est très très mal passé (harcèlement, menace, etc...).. Enfin, ça je vous en reparlerai dans un autre article, car de tout vécu on peut tirer des expériences, et j'ai appris beaucoup humainement suite à cela, ça m'a même permis d'améliorer ma parentalité! J'y reviendrai ! Pour revenir à mon petit, cette période a impacté son endormissement, depuis je l'accompagne chaque soir. Je suis là pour lui!

 

Et dernièrement, j'ai compris quelque chose : lors de son endormissement, si j'enlevais ma main, il la reprenait pour la placer sur sa joue et favoriser le câlin... ah ... ok, je comprends, il ne veut plus de doudous depuis plusieurs mois... car il a besoin d'un doudou bien plus chaleureux : maman! Ce qui ne me dérange absolument pas, je suis là pour lui!... sauf qu'à l'école "maman doudou" ne peux pas être présente pour un chagrin ou pour s'endormir ou du moins se reposer à la sieste... Les objets mis en place plus haut devraient l'aider. Et c'est surtout les t-shirt de papa qui l'ont aider!

 

6/ L'aider à décharger.

L'aider à décharger, car dans l'évolution de ce qu'il traverse, il utilise les objets et le book photos, mais je pense qu'il garde énormément ce qu'il ressent à l'école... si bien qu'un soir, il était très agité, n'a pas déchargé... la décharge émotionnelle est venue la nuit, au travers d'une terreur nocturne. (des explications sur ce que sont les terreurs nocturnes dans ce lien:https://naitreetgrandir.com/fr/etape/1_3_ans/soins/fiche.aspx?doc=ik-naitre-grandir-enfant-sommeil-dodo-peur-terreur-nocturne). Le point positif est qu'il a déchargé! Mais j'aimerai qu'il puisse le faire de jour, et avec moi ou son papa afin qu'on puisse l'accompagner au mieux dans cette décharge émotionnelle.

 

(Je vous reparlerai prochainement des décharges émotionnelles ;-) )

 

7/ Dort-il assez?

Son papa et moi avons également revu l'heure à laquelle on propose à nos garçons d'aller au lit : nous avons avancer d'1/2 heure environ... Et finalement, ils s'endorment plus vite et la qualité du sommeil et du réveil s'en voit améliorer! Quand on est bien reposé, la journée est plus facile aussi.

 

Cela fait 2 semaines environ que nous avons mis en place tous ces éléments, et il semble que cet ensemble de choses, l'ait bien aidé... Les maîtresses sont également très à son écoute, et ont clairement participé à cette évolution.

 

D'ailleurs en ce samedi de début octobre, il m'a demandé 4 fois si aujourd'hui il va à l'école! "Tu es impatient d'aller à l'école?" "Ouiiii!"

 

Je suis fière de lui et rassurée!

 

Par cet article je souhaitais vous partager nos réflexions pour tenter de prendre du recul et voir la situation de façon globale.

 

A bientôt

Elicheva 

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